Congrès du PS : les motions sont déposées !

Publié le par Désirs d'avenir 83

Les motions en lice

Le congrès de Reims approche et ce mardi, les motions ont été officiellement déposées au cours d'un conseil national réuni à La Mutualité, à Paris. Les militants socialistes auront à se prononcer le 6 novembre sur 6 motions, dont les quatre textes principaux sont portés par le maire de Paris Bertrand Delanoë, soutenu par le premier secrétaire sortant François Hollande et le strauss-kahnien Pierre Moscovici, par Ségolène Royal associée à des élus locaux d'importance (Lyon, Bouches du Rhône, tenants de "La ligne claire"...), par le maire de Lille, Martine Aubry avec les fabiusiens, des strauss-kahniens et le Nord-Pas-de-Calais, enfin l'euro-député Benoît Hamon pour l'aile gauche du parti. Deux autres motions sont en lice : le "pôle écologique", né en janvier 2008, et "Utopia".

La méthode Ségolène Royal

Ségolène Royal est restée en retrait, mardi soir lors du conseil national du Parti socialiste, préférant mettre en avant son équipe qui incarne à ses yeux "le Parti socialiste de demain". L'ex-candidate à l'élection présidentielle de 2007 n'apparaît symboliquement qu'en dernière position sur la liste des signataires de sa "motion" intitulée "Tous ensemble, fiers d'être socialistes".

Sur le papier, le maire de Lyon, Gérard Collomb, figure en première position de cette équipe paritaire de seize personnes, dont Vincent Peillon, Julien Dray mais également trois jeunes collaboratrices, Delphine Batho, Najat Belkacem et Aurélie Filippetti.

"C'est une équipe soudée, capable de travailler ensemble, de rassembler et d'incarner (...) le PS de demain, celui du futur, celui qui va dire aux Français qu'il ne faut pas baisser les bras (...) et que des solutions, il y en a", a déclaré la présidente de Poitou-Charentes à son arrivée à la salle de La Mutualité, à Paris.

Elle a pris place au premier rang mais a envoyé à la tribune un trio composé de Najat Belkacem, Vincent Feltesse, président de la communauté urbaine de Bordeaux et François Rebsamen défendre leur texte d'orientation.

"Nous avons voulu présenter notre motion en trois parties pour se faire applaudir trois fois plus", a ironisé le sénateur-maire de Dijon.

Visuellement, la stratégie tranchait avec celles de Bertrand Delanoë et Martine Aubry, qui ont défendu leur texte en personne.

En descendant de la tribune, le maire de Paris a salué sa consoeur de Lille, serré la main de l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy avant d'ignorer ostensiblement le camp Royal.

Pour celle qui a déclaré mettre sa candidature au poste de premier secrétaire "au Frigidaire" pour l'instant, il s'agissait de "donner l'exemple" afin que le congrès de Reims ne soit pas "une guerre des chefs".

"Ce qui m'intéresse, c'est de pousser en avant une nouvelle équipe de futurs dirigeants du pays, de les mettre en valeur, de les faire parler", a-t-elle justifié à sa sortie.

"Je mets en avant cette équipe mais je suis là, bien présente", a-t-elle toutefois lancé à l'adresse de ceux qui douteraient de sa détermination.

Celle qui organise dès samedi un "meeting de la fraternité" au Zénith, à Paris, prévient: "Je prendrai toute ma place dans les débats, bien évidemment".

Avec AFP et Reuters

 

Publié dans Congrès du PS 2008

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