S. Royal vise Sarkozy lors de la présentation de sa contribution

Publié le par Désirs d'avenir 83

"Il avait promis la rupture. La France subit une déchirure !" Ségolène Royal, se voulant à la pointe du combat, a transformé samedi la présentation de sa contribution en vue du prochain congrès PS de Reims en "premier grand rassemblement contre la politique" de Nicolas Sarkozy.

Devant plus de 1500 militants survoltés scandant son prénom, l'ancienne candidate à la présidentielle a évoqué "l'insupportable perspective" de la privatisation d'Areva et EDF. "Non, Nicolas Sarkozy, vous n'avez pas le droit de privatiser pour vos amis financiers, ceux que vous avez besoin de remercier pour leur connivence pendant la campagne présidentielle!", a-t-elle lancé. "Vous n'avez pas le droit de donner à vos amis Bouygues, Bolloré, Lagardère, vous n'avez pas le droit de donner non seulement les médias mais vous n'avez pas le droit de donner le patrimoine énergétique des Français", a-t-elle martelé, vêtue d'un ensemble blanc et noir.
Ségolène Royal a aussi fustigé à plusieurs reprises le "système prédateur de Nicolas Sarkozy", opposant la "France des Falcon" (avion fabriqué par Dassault, ndlr) à celle des salariés "au pouvoir d'achat confisqué".

Remerciant les "plus de 3.000" personnes "coauteurs de cette contribution" sur son site web, elle a appelé à un congrès "utile et serein" et décliné les sept "piliers" de son texte intitulé "combattre et proposer".

Le numéro deux du PS, François Rebsamen, a résumé les "quatre révolutions du texte" :
- mettre l'économie au service de l'Homme,
- faire la révolution écologique,
- mettre en place un Etat préventif
- mener la révolution démocratique jusqu'au bout.


La contribution prône notamment une "révolution fiscale", avec prélèvement à la source et fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG ou encore la suppression des niches fiscales.

La présidente de Poitou-Charentes s'est aussi prononcée en faveur d'un mandat unique pour les parlementaires et a appelé à "repenser sans tabou" la sécurité sociale et à "bâtir un système de retraites transparent". "Nous n'en pouvons plus des débats tabous, a lancé l'eurodéputé Vincent Peillon, nous n'en pouvons plus de lire le XXIe avec les lunettes du XXème quand ce ne sont pas celles du XIXème!"

Une douzaine d'intervenants -politiques ou de la société civile- se sont succédé à la tribune. Edouard Martin, délégué CFDT d'Arcelor-Mittal a fustigé Nicolas Sarkozy à Gandrange qui "a eu le culot de faire un coup médiatique sur notre désespérance".

Se voulant rassembleuse et consensuelle pour le PS, Ségolène Royal a assuré : "Vous n'entendrez de ma bouche aucune chose désagréable, polémique, aucune petite phrase. Je vois les choses, je les entends, je les subis". "J'ai beaucoup donné mais j'ai beaucoup reçu".

Elle a d'ailleurs invité les membres du PS "à nous rejoindre et à se rassembler. Ils seront les bienvenus le moment venu". Elle a également appelé à la rejoindre "les déçus du sarkozysme, tous les démocrates".

Se qualifiant de "régionaliste", elle lancé un appel à peine voilé aux barons locaux Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini et Vincent Feltesse, et à leur contribution "très utile, respectable et de qualité".

Elle a cité Dickens et le penseur Friedrich Engels, coauteur avec Karl Marx du "Manifeste du parti communiste". "Aujourd'hui, une révolution est en cours. Je vous propose de la réussir ensemble. Voilà pourquoi nous devons fédérer, gagner", a-t-elle dit comme si elle souhaitait adresser un signe aux amis d'Olivier Besancenot, qui portaient sur les fonts baptismaux ce week-end leur "nouveau parti anticapitaliste".

Source :  AFP

Publié dans Ségolène Royal

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